François HALLEY

 

Parlant de François HALLEY, Barbey d’Aurévilly s’exprimait ainsi : « c’était un sculpteur qui n’avait jamais appris la sculpture, mais à qui Dieu avait donné le don de sculpter. Personne, parmi les artistes actuels de Paris n’aurait fait et ne pourrait faire ces sculptures…il y palpite un sentiment religieux et monacal d’une naïveté si profonde qu’on sent bien que cet homme sans lettres–un ouvrier–avait dans le ventre l’âme catholique du Moyen Age.15

 

Ce cadeau tombé du ciel, c’est Saint Sauveur-le-Vicomte qui le reçoit le 9 février 1816, dans le foyer de Jacques Amand HALLEY, modeste charpentier originaire de Virandeville et de Jeanne Jacqueline Dubost, une paysanne de Rauville-la-Place.

 

Le jeune François dit-on, était doué d’une réflexion au dessus de son âge et d’un esprit ingénieux. Il avait une rare habilité pour toutes sortes de petits travaux. Il aimait à sculpter avec un simple couteau, des statuettes et des objets en bois.

 

Mais le temps était venu pour lui de songer à gagner sa vie et à soulager la famille : trois sœurs et un frère venaient après lui.

 

Il choisit donc le métier de menuisier qui répondait à ses aptitudes et à ses goûts.

 

Son apprentissage chez Monsieur Duval ne dura que quelques jours. Son maître était surpris de le voir se servir si habillement d’outils dont il ignorait même le nom ; mais pas question de diminuer la durée de l’apprentissage… C’est Monsieur Butel de Portbail qui l’accepta comme ouvrier et le garda une année.

 

Dans les mêmes temps, un événement excitait la curiosité des habitants de Saint Sauveur : C’était l’arrivée de Mère Marie-Madeleine Postel avec quelques religieuses dans l’antique Abbaye Bénédictine. Que venaient-elles faire au milieu de ces ruines ? Mère Marie-Madeleine le savait bien : « Nous ne sommes pas venues ici, disait-elle à ses filles, pour pleurer sur les ruines de ce temple ; mais pour le réédifier dans sa première splendeur ! »

 

Pour François, c’était un espoir, l’émotion ne faisait que grandir, lui, l’adolescent accoutumé à visiter ces lieux, pressentait sans doute qu’une vie nouvelle allait refleurir.

 

En effet une réelle connivence allait naître entre ce jeune garçon de 16 ans et cette femme à l’énergie débordante et communicative qui en avait 76 !

 

Pour se perfectionner dans son art, François devait faire son tour de France.

Un jour, il fit part à Mère Marie-Madeleine de sa résolution. « c’est bien, avait-elle répondu. Partez, partez, mais ce ne sera pas long ! C’est vous qui rebâtirez l’église. »

 

Il partit donc pendant quatre années, sans trouver vraiment le maître qu’il cherchait.

 

C’est l’Abbaye qui était son Pôle, elle le fascinait et ne cessait de l’attirer. Le Monument était déjà debout et vivant dans sa pensée ! 

 

Les travaux de restauration commencèrent en 1838. François Halley avait 22 ans. Mère Marie-Madeleine en avait 82. Quelle aventure !

François se mua en ciseleur de pierre et de bois, en maçon, en dessinateur, en Maître d’œuvre.

 

Que vous dire encore ? Le mieux serait de venir visiter notre église abbatiale. Dès l’entrée, vous pourrez admirer le magnifique portail en chêne sculpté – les deux chapelles latérales – les chapiteaux ouvragés du côté Nord de la nef – la chaire « magnifique phrase de pierre interrompue par la mort » comme le dit encore Barbey d’Aurevilly.

 

En effet, François Halley meurt à l’âge de 46 ans. Sa femme Caroline Le Goubin, était décédée à la naissance de leur troisième enfant. Elle avait 26 ans.

 

Depuis ce temps, François tissait courageusement la toile de sa vie avec la douleur des séparations et toujours le cœur à l’ouvrage : « la belle ouvrage ! »

 

François Halley repose dans le cimetière de Saint Sauveur-le-Vicomte où les habitants ont tenu à lui ériger un monument gothique en pierre de Caen.

 

Horaires de l'Abbaye:

L'Abbaye est ouverte tous les jours


Les messes sont célébrées à 9H30

le dimanche et jour de fête.

 

En juillet et en août

tous les jours à 9H30

 

 

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